9 juin 2007

SARRANDA et site archéo de BUTRINT

SAMEDI 9 JUIN

GJIROKASTER – BUTRINT – SARRANDË
117 kms    6H50

L’hotel est calme mais je passe une mauvaise nuit .Je fais un mauvais rève de voyage qui n’aboutit pas.Sur la grande route il y a une foule de piétons qui attendent une voiture ou un bus pour aller travailler.Tous les regards sont braqués sur l'étrange cycliste qui ne peut ètre qu'étranger.
Ce matin il y a un brouillard sec qui devrait se lever ;la route est plate et droite et le revètement est parfait ;Au km 19 je quitte la route qui file vers la proche frontière Grecque et je prends à droite l’embranchement de Sarandë.Ascencion sur 7kms d’un col sans nom par des pentes à 8%.C’est la plus belle montée d’Albanie pour sa régularité sur 300m de dénivellée.


Sur l’autre versant ,des montagnes rondes avec des affleurements de stries calcaires.
Le brouillard a fait place a des nuages blancs d’altitude de bon augure pour la journée.
Au col , des apiculteurs  vendent leur production ,Un jeune chien joue à courir après mon vélo.Je lui dit « tu es un brave chien » et je descends en roue libre sans accélèrer .Mon indifférence le rebute.
Après une longue descente  j'évolue dans un paysage montagneux et boisé .Au loin je vois arriver un cyclotouriste.


C’est Marco un Italien de Modène,la quarantaine.Il a seulement 2 semaines de vacances et il traverse l’Albanie pour aller en Grèce.
Il me dit que çà grimpe fort entre Vlorë et Sarrandë.
Avant d’arriver à Sarrandë un panneau indique une côte à 5%,elle fait en réalité 10 ou 12%.
Ce n’est pas la première fois et j’en conclus que le ministère de l'equipement Albanais a eu un prix de gros pour un modèle unique de panneau.
Enfin la mer Ionienne est là et Corfou toute proche.


Une pensée pour Arnaud et Christine qui y ont séjourné plusieurs été et qui contemplaient les cotes d'Albanie  à l'époque où elle était encore interdite.


Une promenade au bord du rivage avec des bars et des hotels comme dans toutes les stations balnéaires.Un panneau indique Butrint 24kms ;en réalité il y en a 19 ainsi que l’indique la carte.
Des immeubles ,des hotels poussent comme des champignons;certains au milieu de gravas sont arrètés depuis un certain temps et la ferraille en attente se mèle aux herbes des friches.La règle ici c’est que l’on commence quelquechose en grand et on finit ou ... on ne finit pas.



Pour aller à Butrint la route quitte le front de mer pour le versant opposé et traverse au début un paysage urbain désolant, sorte de dépotoir à ciel ouvert .Elle se rétrécit et s'insinue entre deux versants de montagne au dessus d’un lac puis rejoint la mer.Superbe paysage.
On atteint le village de Ksamil qui a une belle place à prendre entre Sarrandë et Butrint.Là aussi les immeubles poussent dans une anarchie désolante dans un paysage de garigue et d’oliveraies.Dans quelques années ce paisible village sera une zone industrielle à tourisme.
Un panneau indique « Kamping » sur le rivage ,c’est le seul rencontré en Albanie et il a l’air sommaire.
Vaste esplanade pour se garer à Butrint.Pour la deuxième fois j’ai vu une tortue jaune et grise traverser la route .


Il sagit d’une espèce protégée .Ici nous sommes dans un parc national créé en 2000.
Je laisse mon vélo à l’intérieur près des gardes.J’emmène mon pic nique et je visite les ruines puis le musée.Sur les hauteurs un vent marin atténue la sensation de chaleur.La vue est superbe sur tout le bassin et la Grèce est toute proche.


Racine ,pour sa tragédie Andromaque s'est inspiré d'évènements qui se sont déroulés à Butrint pendant l'antiquité.C’est l’endroit le plus touristique d ‘Albanie et les anglais basés à la proche Corfou y sont majoritaires.Ils y viennent pour la journée sans s'intéresser au reste de l'Albanie et regagnent leur hotel Grec le soir.
J’aimerais ètre ce soir à Himara où je pourrais bien retouver JF qui en fin de séjour voulait s’installer dans un hotel sympa et bon marché les pieds dans l’eau.
De retour à Sarrandë à 15h30 je suis  jusqu’au bout  la rue principale qui je pense se prolonge en route vers Vlorë mais qui se termine en réalité dans un  cul de sac peuplé de Roms un peu allumés et je ne m'éternise pas dans cet endroit.

Il faut en réalité remonter la côte à 12% et redescendre de l’autre coté ;s’il y avait des panneaux ce serait plus facile.
Il est maintenant 17h ;la carte indique Himarë 40kms,le panneau 51kms.Avec le vent de face je ne suis pas sûr d'y ’arriver  ce soir et soulagé je choisis d'aller à l'hotel .15 € la chambre et je dine sur place.

1 commentaire:

  1. C'est bien de penser à nous ; effectivement nous avons souvent regardé avec des jumelles depuis Corfou une ville avec des immeubles qui paraissaient assez moches juste en face... Alors tu as vu que les Albanais essaient de se mettre au tourisme de masse! La mer est certainement aussi belle et claire et chaude qu'en Grèce! Très intéressant ton récit j'ai déjà lu pas mal de pages..Bises Christine

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