3 juin 2007

De Fushe Arrezi à Shkoder

DIMANCHE 3 JUIN

FUSHE ARREZI - SHKODER
91 KMS à vélo en 4h50
puis Shkoder –Tirane en bus.

Après 10 kms un superbe panneau indique Tirana 129kms .Je lui fait un phénoménal bras d’honneur.
De 600m d’altitude à l’hotel je vais remonter à 1000m par une alternance de bonne et de mauvaise asphalte
Cette route aussi est jalonnée de stèles funéraires d’hommes jeunes pour l’essentiel.
En ce dimanche beaucoup de bus et minibus se rendent au Kosovo.
A la sortie d’un village 2 policiers en gilets fluo font d’interminables jongles sur la route déserte.En passant ,d’un signe du pouce je leur fais signe « super »et ils me répondent en rigolant .Un peu plus loin à mon passage dans un village un enfant démarre avec son vélo et roule de front avec moi sur 500m .Je lui demande si c’est bien la route de Shkoder .D’un signe négatif de la tète il me répond .Je traverse une zone de hauts plateaux où il y a un lac naturel .Il y a de nombreux troupeaux et je redoute les chiens mais n’en rencontre pas .

Vers 11h au détour d’un virage je découvre la plaine puis la route de Komani.

La boucle est bouclée mais il me reste une bonne heure pour rejoindre Shkoder.
A E Vau grosse animation en ce dimanche avec des étals improvisés .Les terrasses des cafés sont pleines.Les hommes,les femmes,les ados se promènent en groupes distincts.
Des femmes musulmanes sont vètues de pantalons bouffants et tuniques avec une sorte de casquette-toque.Les jeunes motocyclistes tête nue portent un passager derrière eux.
Grosse affluence sur la route de Shkoder.D’un groupe d’enfants l’un d’eux s’extrait à mon passage pour courrir derrière mon vélo et s’y accrocher à mon porte bagages.
Sans accélerer je lui crie ‘ça suffit dégage’.Il n’insiste pas.Je me fais interpeller sans arrêt et je commence à saturer sérieusement éprouvé nerveusement par mon séjour à Troppoja et je suis soulagé de garer mon vélo devant l’hotel Kaduku.
Dans les rues ,grosse animation ,des carioles,des triporteurs articulés au milieu et des vélos qui circulent souvent à contresens.Je savoure le havre de paix de la salle de restaurant située en sous sol avant de prendre le bus.La patronne du restau me montre un billet de 200 leks pour m’indiquer le prix du bus pour Tirane en me disant no so per la biciclette(ce n'est pas pour le vélo) donc c'est le prix par personne.Celà pour me prémunir d'une escroquerie.
Au caissier du bus je donne en plus 100 leks pour le vélo .Surpris il les prend .Visiblement il débute .A l’arrivée ,accompagné du chauffeur il me réclamera de l’argent pour le vélo.
Je dis que j’ai payé et face à cet étranger qui ne comprend rien ils abandonnent.
Pas de clim dans le bus où il fait plus de 35°,l’orage va éclater et des trombes d'eau s'abattent en suivant.
Tout au long du trajet ce n’est que désolation,constructions inachevées en grand nombre ,tas d’ordures,champs à l’abandon.A mon arrivée à Tirane dans le quartier de la gare après l’orage les rues de terre sont une mosaique de flaques.Je devrais prendre un bus pour Peshkopi car j ai rendez-vous demain matin en Macédoine avec Jean François un Bruxellois pour faire le Golem Korab mais je suis épuisé.
Je trouve un hotel moins cher que l’hotel Alpina (1700leks) à la douche correcte et mon vélo est garé dans une cour fermée.Mais la rue est très populeuse et bruyante avec beaucoup de Roms.Je demande que quelqu’un m’ouvre la porte demain à 5heures.
Il pleut toujours .Par les rues mal éclairées et slalomant entre les flaques et les poubelles débordantes ,je me rends au point internet pour donner de mes nouvelles et je retourne au restau où l'on mavait servi un délicieux poulet.A 23heures un moteur tourne interminablement sous ma fenètre.J'ai envie que celà s'arrète ,j’ai envie de quitter Tirane et peut ètre l ‘Albanie.

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