5 juin 2007

Lac d'Ohrid et Korçà



MARDI 5 JUIN

KALISTA(Macédoine)-KORCA
A vélo 96 kms 5h20


A 5h du mat ,ayant bien dormi je me lève et assis sur un banc ,j’observe la vie du lac en tenant mon journal de bord.Des barques immobiles stationnent au milieu du lac .De nombreux oiseaux aquatiques virevoltent au ras de l'eau.Le temps semble suspendu tant l'endroit est paisible.A 6h le ciel se charge ,les gouttes crépitent, je me recouche et je me rendors.A 7h Hugo commence à plier bagages et je suis triste de le voir partir.Sans réchaud je n’ai pas de petit dej chaud .C’est la vie de routard.
Le prix de ce camping sans eau est fixé à 2 euros mais je n’ai plus de monnaie en euro ,ni d’argent macédonien.Je vais donner les 100 leks qui me restent.Avec un sourire équivoque ils s’en contentent.
Montée à 10% vers la frontière albanaise qui est est sinistre et déserte sous un ciel bas    En 5 minutes je suis passé après avoir acquitté 10 euros pour ma seconde entrée en Albanie.

Jolie descente vers le lac  et le village de Lin.



                                                         Vigneron à Lin
La route et la voie de chemin de fer longent le rivage sur 25kms jusqu’à Pogradec.
Au passage de jeunes enfants brandissent des poissons.



Après un épisode ensoleillé il pleut très fort maintenant et cela va durer.J’ai mis un sac plastique sous mon casque ,deux vestes de pluie l’une sur l’autre et je suis décidé à faire l’étape de Korçà.Par beau temps cette route doit ètre superbe.
A Pogradec un grand panneau propose 3 solutions :Quenter(centre en Albanais),quenter Korçà,Korçà.Je choisis la troisième pour éviter le centre.Sous les trombes d’eau la rue qui monte raide est devenue un torrent boueux.
Les immeubles datant de l’époque communiste sont vétustes et déprimants .La rue revient à son point de départ .Je m’abrite sous un porche pendant 10 mn et la pluie semblant partie pour la journée je repars pour éviter de me refroidir.Les Mercedès et les minibus qui me dépassent ont leurs vitres embuées.A la sortie de Pogradec m’attendent de raides lacets.Le trafic est intense et je me fais parfois éclabousser.Je me dis que j’aurais pu prendre un taxi comme me l'a conseillé un jeune Albanais.
Il me reste 40kms à parcourir .Quand j’atteins le plateau ,une éclaircie se dessine puis le soleil s’impose qui va me sècher avant d’arriver à Korçà .Les champs sont bien tenus.Au bord de la route ou de la voie de chemin de fer des hommes font brouter leur vache en la tenant à la longe.

Le paysage est doux ,avenant avec cette sensation d'espace sous le ciel.
Vers 17h j’arrive à Korçà par une 2x2 voies dont celle de droite est occupée par des tas de sable.C’et là que se trouve l’hotel Contini ,établissement récent et de standing .A l’étage la réception est tenue par une très jeune fille bilingue qui me propose une chambre à 30 euros.Je demande quelquechose de moins cher et j’obtiens une chambre à 10 euros petit dej inclus avec douche et wc sur le pallier .Tout est neuf et de bon goût.
Pour 500 leks (4 euros) je prends mes repas au rez de chaussée de l'hôtel.Seul inconvénient il n’y a pas de garage et je suis triste pour mon compagnon qui va passer la nuit dehors sous une bâche plastique.
Cela reste une très bonne adresse mais il y a peu de clients en cette saison.
Korçà est à 860m d’altitude ,bien plus haut qu’il n’y parait et il fait froid.
Une douche bouillante m’a réchauffé.Il suffit de peu de chose pour combler de bonheur un cyclovoyageur mouillé.
Je cherche en vain la météo sur la tv où les jeux et clips passent en boucle.Depuis ma chambre j’entends la pluie qui s’abat sur la ville.Je ne suis pas inquiet car demain je reste sur place et je visite les musées.

1 commentaire:

  1. Je n'ai pas eu le temps de tout lire mais joli récit ! Encore quelqu'un que l'Albanie n'a pas laissé indifférent ! J'ai personnellement passé un mois aux alentours de Korça et j'en garde un souvenir plus que mémorable. Si cela t'intéresse, tu peux aller faire un tour sur le site de l'association avec laquelle je suis parti !

    RépondreSupprimer