27 mai 2007

TIRANA

TIRANA



Dimanche 27 mai
Jour de repos ,bienvenu après le parcours montagneux de l Italie .J ai atteint un poids minimum record ,-9kgs.
Je vais donc soigner mon alimentation pour récupérer avant de pédaler sur les routes d Albanie .Ayant trouvé une cabine téléphonique qui fonctionne je peux donner de mes nouvelles en France.Après avoir acheté des fruits sur le marché je vais m installer dans un petit restau.
Le guide Français/Albanais à la main j entreprends d expliquer au patron que je souhaite manger Albanais .
J aurai du poisson et une salade et un verre de vin.Le patron s installe à ma table et fait signe à sa femme de nous apporter 2 petits verres de raki et nous trinquons en bavardant
Il m envoie ses 2 filles qui parlent italien et anglais .Je suis avide d apprendre des choses sur l Albanie et elles ravies de parler à l étranger.
L 'ainée a 19 ans .Elle a publié un recueil de poèmes et est passé plusieurs fois à la tv.
Elle m offrira un recueil de ses poésies avant de me quitter.
A 19h je retrouve Zalo. qui est accompagné de l attaché de défense à l ambassade de France ,qui m offre la « birra » de bienvenue.
Ils sont sceptiques sur mon excursion dans le nord qu’ils considèrent comme une zone de non droit.Lors des émeutes de 1997 ,c’est à Bajram Curry qu’il y eut le plus de morts de l Albanie.
En redescendant du nord je souhaite rejoindre la frontière de Macédoine où je dois retrouver Jean François ,un Bruxellois pour effectuer l ascencion du Golem Korab ,point culminant de l Albanie.
Je me renseigne sur la route de Bajram Curry à Peshkopi.
C est un chemin avec de nombreux embranchements sans signalisation et personne pour renseigner.L’ambassadeur (qui est une femme) y est passée récemment précédée par une voiture de police Albanaise.
Sans carte je n ai aucune chance Je sais aussi que c est là que se situe le cadre du roman « Avril brisé » de Ismail Kadaré donc sur le territoire du Kanun dont je parlerai plus loin.
Je renonce à cette route mais je confirme que je ne renonce pas à aller à Troppoja zone située à l’extrème nord entre la frontière du Monténégro et du Kosovo.Le colonel me dit que en cas d accident ce sera plus difficile de me récupérer.En me quittant il m invite le lendemain lundi midi à passer à l ambassade pour déjeuner dans le quartier.
Après son départ je poursuis la conversation avec Zalo qui me dit que la vie est devenue beaucoup plus difficile après la rupture avec la Chine en 1978 dont la fin de l’aide fit cruellement défaut.
Se plaindre du manque de marchandises sur le marché pouvait entrainer 5 ans de prison.
Ecouter la radio italienne,5 ans aussi
Etudiant en 90 ,Zalo a participé aux émeutes qui ont renversé le régime communiste.
Actuellement il y a 40% de la population qui vit dans la pauvreté.
La population est très jeune et la diaspora est très importante.
En rentrant à l’hotel à pied je passe devant l’opéra à l architecture de béton sans charme et je regarde le programme à l’affiche.

Un spectacle Albanais est donné en ce moment.Par la porte ouverte j’entre et j’entends de la musique au loin.
Empruntant le tapis rouge j’atteins la salle où déroule le spectacle ;il s’agit d’un opéra Albanais donné en costumes traditionnels.
Hommes en braies noires,gilets blancs ,toques rouges.Je peux assister aux 10 dernières minutes pour mon plus grand plaisir.
En suivant je vais diner dans un restaurant près de la place Skanderberg et je vais déguster un délicieux poulet fermier.Je resterai une journée de plus à Tirana



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